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Samaya Nord-Sud

L’ouverture d’une nouvelle voirie permettant d’accéder à l’intérieur du site occupé anciennement par Benelmat, à Limelette, a été longuement débattue au Conseil communal du 20 février. Compte rendu de la séance.

Le président du Conseil Cedric du Monceau (Avenir) rappelle au public que la majorité des points ont été discutés lors de réunions préalables, raison pour laquelle ils ne seront plus débattus en séance.

La bourgmestre Julie Chantry (Ecolo) évoque les près d’un million d’euros de dotation annuelle à la Zone de secours du Brabant wallon, avant de demander à l’assemblée de prendre acte de la démission volontaire du chef de corps de notre Zone de police au 1er février 2025. Maurice Levêque est dans les conditions pour bénéficier du régime NAPAP, le système de non-activité préalable à la pension dont peut bénéficier le personnel de la police. « C’est une perte pour notre corps de police », reconnaît la bourgmestre, « il assure la fonction depuis plus de 10 ans, nous avons toujours apprécié de travailler avec lui ».

L’échevin Benoît Jacob (Avenir), en charge du Tourisme, annonce la résiliation de la convention de partenariat entre notre Office du Tourisme Inforville et l’ASBL Abbaye de Villers-la-Ville. Le forfait touristique « visites de Louvain-la-Neuve le matin et de l’abbaye de Villers l’après-midi » n’a pas le succès escompté. On constate que les visiteurs prolongent souvent leur découverte de la cité universitaire, pour galoper ensuite à l’abbaye. Ce n’est pas le but.

Egalement en charge de la Jeunesse, l’échevin demande l’octroi d’un subside extraordinaire de 20.000€ à la 25e Unité scoute du Petit-Ry, pour l’acquisition de deux anciens pavillons de l’école Saint-Pie X voisine, leur transport et les fondations nécessaires à leur placement. L’Unité existe depuis 60 ans, compte 7 sections et une petite cinquantaine de chefs qui animent 300 enfants de 6 à 18 ans. Après l’incendie de leurs locaux, les scouts envisageaient de construire un bâtiment, mais ce projet s’avère trop coûteux. Un passage piétonnier sera aménagé entre leurs pavillons et l’école, pour faciliter l’accès à celle-ci.

Le conseiller Dominique Bidoul (MR-OLLN2.0) a visité les pavillons et recommande de prévoir un subside complémentaire, pour les travaux de parachèvement et les mises en conformité. L’échevin rappelle que c’est l’Unité qui a demandé le subside de 20.000€, elle a déjà obtenu une aide substantielle pour la rénovation des locaux existants.

Samaya

Benoît Jacob encore, en tant qu’échevin de l’Urbanisme, demande aux conseillers d’approuver l’ouverture d’une nouvelle voirie permettant d’accéder à l’intérieur du site occupé anciennement par Benelmat, à Limelette. Il rappelle que le Conseil d’Etat a annulé le permis d’urbanisation de Samaya Nord à la fin de l’année dernière, à la suite de quoi l’immobilière BPI - qui avait déposé sa demande d’urbanisation pour Samaya Sud en parallèle, dont l’enquête publique a recueilli 54 remarques - a décidé de remettre l’ouvrage sur le métier. Elle introduira une nouvelle demande de permis, pour l’ensemble du site (Nord et Sud). « Il n’est question ce soir que de l’ouverture d’une voirie, quel que soit le projet d’urbanisation futur. Le tracé pourra toujours être modifié, mais il n’y a pas beaucoup d’alternatives (il faut respecter une certaine distance entre les rails du chemin de fer d’un côté et les jardins des riverains de l’autre) », précise l’échevin. Si le Conseil communal refuse l’ouverture, BPI risque d’aller en recours et la Ville de perdre la main pour imposer des conditions d’intérêt général.

Le conseiller Xavier Liégeois (Kayoux) s’interroge au sujet de la suite du processus de concertation avec les habitants et regrette le « saucissonnage » qui rend les projets tellement difficiles à comprendre. « Ce n’est jamais le bon moment pour poser une question, toujours trop tôt ou trop tard. »

Le conseiller Nicolas Van der Maren (MR-OLLN2.0) comprend les contraintes juridiques et administratives, reconnaît que le site est en zone constructible et qu’il n’y a pas plusieurs possibilités pour le tracé de la voirie. « Mais c’est un des rares moments où le Conseil a la possibilité de se pencher sur l’état du dossier. » Son groupe considère toujours qu’il n’est pas normal de devoir voter une ouverture de voirie sans tenir compte des tenants et aboutissants du projet (*). « Plusieurs d’entre nous voteront contre, d’autres s’abstiendront pour encourager le Collège à poursuivre les discussions avec le promoteur de façon constructive, en vue de revoir le nombre de logements à la baisse. Car 16 lots d’immeubles et 900 logements, c’est de trop. »

Son colistier Jacques Otlet (MR-OLLN2.0) calcule : 600 logements sur le site des anciens Bétons Lemaire, 1600 à Athena-Lauzelle et 900 à Limelette. « C’est à croire que vous avez été piqués par un dard à béton ! Par qui seront-ils occupés ? Les propriétaires ont le droit de construire, mais pas n’importe comment. Ces projets doivent s’inscrire dans le bâti existant. Ici nous sommes à Limelette, pas en centre-ville ! Ce projet porte sur 10ha et comporte 16 lots d’immeubles, de Rez+1 à Rez+12, pour 45 ares dédiés à des espaces verts. Vous allez augmenter la population de Limelette de plus de 60% sur 2% de son territoire, c’est tellement gros que je n’y croyais pas ! » Il estime qu’accorder la voirie aujourd’hui, c’est donner un avantage au promoteur et aux habitants l’impression de ne pas avoir été entendus. Puisque reporter le point semble impossible administrativement, il votera contre.

Le conseiller Thomas Leclercq (Ecolo) faite remarquer que s’il y a bien une zone à aménager, c’est celle-là : une friche industrielle, près d’une gare. Et si on veut que les logements soient à un tarif accessible aux jeunes, il faut atteindre une certaine densité.

L’échevin rassure : il veillera à ce qu’un pourcentage élevé de logements soient réservés aux jeunes familles. Il faut pour cela des appartements à 3-4 chambres, mais aussi des maisons avec des petits jardins, car toutes les familles ne veulent pas vivre en appartement. La nouvelle demande de permis d’urbanisation reviendra à l’enquête publique. S’agissant du projet Athena-Lauzelle (« 1250 logements, pas 1600 », rectifie l’échevin), l’UCLouvain a annoncé que 50-60% des logements seraient réservés aux familles.

L’échevin de la Mobilité Hadelin de Beer de Laer (Ecolo) insiste sur l’importance d’urbaniser près des gares plutôt que dans les campagnes, pour éviter un lot de voitures supplémentaires sur les routes.

Quatre conseillers MR-OLLN2.0 votent contre, 5 s’abstiennent (MR-OLLN2.0 et un Kayoux), les autres votent pour (la majorité et une conseillère Kayoux).

Proxibus

L’échevin de la Mobilité Hadelin de Beer de Laer demande d’approuver la résiliation de la convention qui lie la Ville et le TEC/l’Opérateur de Transport de Wallonie (OTW), pour arrêter l’initiative Proxibus à la fin de cette année scolaire. Après un an et demi de fonctionnement, les chiffres de fréquentation ont montré que cette navette est utilisée essentiellement pour du transport scolaire. Il est dès lors plus judicieux de solliciter l’organisation d’un vrai transport scolaire, par le TEC, qui sera entièrement pris en charge par la Région.

Le conseiller Cédric Jacquet (MR-OLLN2.0) demande au Collège de poursuivre sa réflexion sur une navette interquartiers au bénéfice des habitants : un véhicule plus petit ? D’autres boucles ? D’autres horaires ?

L’échevin remarque que la suppression du service Proxibus permettra de retrouver un budget de 70.000€, qui pourra servir à financer des alternatives plus souples comme du « transport à la demande », initiative déjà développée à Louvain-la-Neuve.

Soutien aux agriculteurs

En fin de séance, les conseillers se penchent sur une motion en soutien aux agriculteurs. Les conseillers Yves Leroy (Avenir) et Cédric Jacquet - qui en ont tous les deux eu l’idée - se sont mis d’accord pour présenter un seul texte, dont ils résument le contenu.

L’échevin en charge des Affaires rurales Philippe Delvaux (Ecolo) en profite pour faire le bilan des initiatives déjà prises par la Ville au bénéfice des agriculteurs (les rencontres régulières, les mises en évidence lors des fêtes (de la Pomme, entre autres), les actions menées avec la Maison du Développement Durable, le soutien aux demandes de subsides lors des calamités…), et des contreparties demandées (notamment les dispositifs pour retenir les boues en cas d’orage). Il insiste : tous les habitants ont leur part à faire. C’est le but de la campagne de sensibilisation mise en place au printemps dernier. Des panneaux (à l’entrée des champs de Céroux et Limelette/Pinchart) rappellent que « Nos agriculteurs travaillent aussi pour nous » et invitent à rester sur les chemins, garder nos animaux près de nous, laisser passer les tracteurs et rester courtois. « Un de nos agriculteurs a perdu sa prime pour trois ans parce qu’une famille a pique-niqué sur une de ses bandes enherbées. Le véhicule a laissé des traces de pneus, qui ont été repérées par drone/satellite ! »

L’échevine de l’Enseignement Annie Galban-Leclef (PS) complète la présentation, en rappelant comment TCO Service utilise un maximum de produits locaux et bio pour la confection des repas scolaires/repas pour les crèches et la Résidence du Moulin du CPAS.

La conseillère Valérie Depauw (Kayoux) regrette une motion qui surfe sur l’opportunisme d’un événement d’actualité. Elle considère qu’il faut une vraie réflexion de fond sur l’autonomie alimentaire. Remarque qui fait réagir le conseiller Nicolas Van der Maren : « L’argument de l’opportunité politique, on pourrait le sortir à chaque motion. On est des personnes humaines et sensibles, touchées par l’actualité. C’est un moment symbolique pour adopter ce genre de motion, puisque c’est maintenant qu’on en parle et que les agriculteurs en manifestent le besoin. La motion est une réponse, je me sens très à l’aise de la voter. Ce qui n’empêche pas une réflexion de fond. »

Les conseillers Kayoux et la conseillère Françoise Duthu (Ecolo) s’abstiennent (Françoise Duthu parce que des soucis de connexion informatique l’ont empêchée de prendre connaissance du texte), les autres votent pour.

Travaux à Céroux

Le conseiller Cédric Jacquet a déposé un dernier point, relatif aux travaux programmés dans la Grand Rue à Céroux. Comme d’autres habitants, il regrette que notre Ville ait communiqué à leur sujet après la commune de Lasne : le 15 février, pour un chantier débutant 10 jours plus tard. Il s’interroge sur l’accès à la salle Jules Ginion (où se tiendront deux élections cette année), à la Ferme de Moriensart…

L’échevin de la Mobilité Hadelin de Beer de Laer commence par s’excuser pour l’information tardive. La communication était plus simple pour la commune de Lasne, puisque le transit par Céroux sera totalement impossible jusqu’à la fin de l’année pour ses habitants. Chez nous, le chantier sera divisé en plusieurs phases (l’échevin les détaille), au cours desquelles les riverains pourront toujours circuler dans la Grand Rue, en partie (mais pas se rendre à Lasne). « Les travaux étaient annoncés dans le bulletin communal, on a fait un toutes-boîtes, on a publié sur notre site, on en a parlé lors des séances de « Dialoguez avec le Collège »… mais je retiens qu’il vaudrait mieux se concerter entre communes, pour communiquer en même temps dès que la date du début du chantier est fixée. » Il annonce qu’une réunion de concertation (NDLR : le 22 février, à 20h30, en la salle Jules Ginion), permettra de poser toutes les questions voulues. Il ne s’inquiète pas pour l’accès à la salle Ginion lors des élections : ce sont des habitants de Céroux qui s’y rendent, principalement à pied. Le cabinet médical de la Grand Rue sera toujours accessible, peut-être en ayant à marcher quelques mètres à pied. La Ferme de Moriensart restera accessible aussi, en suivant les itinéraires de déviation.

La séance se termine par le traditionnel quart d’heure de questions-réponses : au sujet du manque de toilettes publiques/fontaines à eau, de l’éclairage du parking de l’avenue de Jassans, de l’obligation pour les habitants d’entretenir leurs arbres, du banc attendu dans l’avenue du Roi Albert, d’un toutes-boîtes de la société Unifiber signé par une échevine de Tournai, de la situation des nouveaux arceaux pour vélos à la place du Centre, d’une taque de Proximus bruyante à la rue de Namur et des activités prévues dans le cadre de la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes.

Pour revoir la séance sur Youtube, cliquez ici.

(MCD – 26/02/24)

(*) A ce sujet, notre service Urbanisme communique ce que le règlement « CoDT » prévoit : « dans le cas particulier où une demande de permis d’urbanisme/d’urbanisation s’accompagne d’une demande d’ouverture/modification de voirie communale, la procédure du Décret relatif à la voirie communale s’impose en 1er lieu, préalablement au démarrage du délai pour l’instruction formelle de la demande de permis d’urbanisme/d’urbanisation ».

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